Tchaikovsky - The Nutcracker / Casse-Noisette + Presentation (reference recording : Antal Dorati)

Pyotr Ilyich Tchaikovsky (1840-1893) - The Nutcracker, Op. 71
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Miniature Overture (00:00)
Act 1
Tableau 1
Decorating and Lighting the Christmas Tree (03:01)
March (06:48)
Dance Scene: Galop and Dance of the Parents (09:03)
Scene: Presents for the Children (11:17)
Scene and The Grandfather Dance (16:24)
Scene: The Guests Depart-the Children Go to Bed-the Magic Spell Begins (22:09)
The Nutracker Battles the Army of the Mouse King-He Wins and Is Transformed into Prince Charming (28:03)

Tableau 2
Journey Through the Snow (31:01)
Waltz of the Snowflakes (34:33)

Act 2
Scene: Arrival in Fairyland (40:57)
Scene: Festival in Honor of the Children and Prince Charming (45:06)
Character Dances - Divertissement
a) Chocolate-Spanish Dance (49:41)
b) Cofee-Arabian Dance (50:48)
c) Tea-Chinese Dance (53:33)
d) Russian Dance-Trepak (54:32)
e) Dance of the Toy Flutes (55:34)
f) Dance of the Clowns (57:47)
Waltz of the Flowers (1:00:43)

Dances of the Sugar Plum Fairy and Prince Charming
Pas de Deux (1:06:47)
a) Dance of Prince Charming (1:10:57)
b) Dance of the Sugar Plum Fairy (1:11:36)
c) Coda (1:13:40)
Waltz Finale and (1:14:59)
Apoteosis (1:18:18)

London Symphony Orchestra & Chorus
Antal Dorati
Recorded in 1962
Find CMRR's recordings on Spotify: https://spoti.fi/3016eVr

COMMENTAIRE COMPLET : VOIR PREMIER COMMENTAIRE ÉPINGLÉ.
Avec Casse-Noiseffe, Tchaïkovski écrivit une musique présentant deux niveaux d'interprétation: l'un, au premier degré, raconte une intrigue qui peut être figurée par la danse, et l'autre, caché, suggère une histoire que seuls certains éléments musicaux permettent de découvrir. C'est avec esprit et humour que Tchaïkovski oppose, dans le Premier Tableau, le monde des adultes à celui des enfants: un Galop fringant compensé par une Polonaise majestueuse, et, à travers l'indication tempo di grand-père, le compositeur se moque de la bourgeoisie qui aime ses aises. L'utilisation de tambours et de trompettes d'enfants (en tant qu'orchestre de scène) confère également des accents d'ironique gaieté à l'univers de l'enfance.

Fidèle à l'esprit d'E,T.A. Hoffmann, Tchaïkovski parsème le monde en apparence ordonné et intact des adultes d'éléments musicaux fantastiques. Aussi la pendule, qui sonne le début et la fin de la fête, marque-t-elle aussi l'avènement d'un monde étrange, nocturne. Et, à l'image de la chouette qui a les traits de Drosselmeyer, sa musique finit par donner le frisson car elle possède le couleur instrumentale caractéristique de Drosselmeyer qui allie les sons graves des trombones, de la clarinette base et du hautbois.

La croissance surprenante de l'arbre de Noël, évoquée avec un art magnifique par un crescendo de figures chromatiques toujours plus amples, n'est pas traitée comme un effet gratuit par Tchaïkovski, mais au contraire conçue comme un événement lyrique et symphonique. De cette façon, l'incident apparemment mineur acquiert une signification symbolique, suggérant la manière dont l'enfant grandit et dont les perspectives existantes sont renversée.

Ce n'est pas par hasard que, peu après, Klara traverse, en compagnie de son casse-noisette devenu prince, une forêt de sapins sous la neige, C'est là que naissent en Clara des sentiments jusqu'alors inconnus et qu'elle commence à perdre l'innocence de l'enfance. La correspondance entre les deux numéros sans doute les plus populaires de cette musique de ballet, la Valse des flocons de neige et la Valse des fleurs souligne cette métamorphose: toutes les deux, elles symbolisent l'éveil des sentiments, suggéré par un point d'orgue et les harmonies chromatiques dans la première partie de la Valse des flocons de neige.

L'expérience irritante et indicible d'un premier amour s'exprime en une magnifique image musicale, lorsque dans la deuxième partie de la Valse des flocons de neige, un chœur d'enfants chantant bouches fermées reprend la mélodie. Dans le royaume des confiseries, Tchaïkovski fit ample usage du célesta, Il avait découvert cet instrument, inventé en 1888 par Auguste Mestler, à Paris («quelque chose entre un petit piano et un glockenspiel avec un timbre d'une beauté divine») et le fit venir dans le plus grand secret à Saint-Pétersbourg, Il fut en effet le premier compositeur russe à utiliser le célesta dans ses œuvres: tout d'abord dans la ballade symphonique Le Voiévode et, la même année encore, dans Casse-Noisette.

Pyotr Ilyich Tchaikovsky PLAYLIST (reference recordings)
https://www.youtube.com/playlist?list=PL3UZpQL9LIxMf4wYhD_ikxVVtRtYf-Azi

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