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Géopolitique du Sport

Géopolitique du sport
Selon George Orwell, « le sport est une guerre sans coups de feu ». Tranchant avec l’idéalisme des Jeux olympiques modernes censés œuvrer au rapprochement entre les peuples dans un esprit supranational, les rencontres sportives du XXe siècle furent le prolongement des affrontements géopolitiques entre les états. À tel point que la planète sport s’affiche comme un excellent baromètre de l’état du monde et des forces en présence.
-En 1945, George Orwell écrivait : "Le sport est une guerre sans coups de feu." Le XXe siècle prouve à quel point le sport, depuis son entrée dans la modernité, revêt une dimension politique et géopolitique.

L'olympisme, ressuscité par Pierre de Coubertin, affichait l'ambition de rapprocher les peuples dans un esprit supranational.

Pourtant, les rencontres sportives se sont affirmées comme le théâtre des rivalités entre les nations.

À mesure que le sport s'est médiatisé au long du XXe siècle, il est devenu un excellent baromètre de l'état du monde.

Au lendemain de la Première Guerre mondiale, les rancunes tenaces conduisent à écarter des Jeux olympiques de 1920 et des compétitions internationales de football les pays vaincus.

L'exclusion des compétitions sportives internationales, puis l'utilisation de l'arme du boycott deviennent de véritables sanctions politiques.

Les Jeux olympiques de Melbourne en 1956 l'illustrent bien.

La crise du canal de Suez, l'insurrection de Budapest matée dans le sang par l'URSS, la participation de Taïwan conduisent plusieurs États à ne pas y prendre part.

Les boycotts des Jeux olympiques de Moscou en 1980, puis de Los Angeles en 1984, sont des armes géopolitiques utilisées par les États-Unis et l'URSS pendant la guerre froide.

Le conflit entre les blocs se prolonge dans les stades où athlètes de l'Est et de l'Ouest se mesurent afin de démontrer la supériorité de leur modèle respectif.

Les tensions géopolitiques entre deux États sont souvent palpables sur les terrains.

Elles se traduisent par des coups bas, des injures, voire des affrontements entre les compétiteurs et les supporters.

Exemple extrême, la guerre dite "du football" qui éclate en 1969 entre le Honduras et le Salvador suite au match houleux et meurtrier entre les deux pays pour la qualification au Mondial de 1970.

Si ces rencontres ne sont pas la cause du conflit, elles en sont le déclencheur.

Le sport peut aussi être un facteur d'apaisement.

On parle ainsi de "la diplomatie du cricket" entre l'Inde et le Pakistan, lorsque les relations entre ces pays rivaux étaient au point mort dans les années 1960 et 1970.

Seuls des matches de cricket permirent de dégeler la situation.

Le sport peut aussi servir la cause d'identités nationales malmenées en leur permettant d'être visibles sur la scène internationale.

Il existe ainsi 209 équipes nationales de football enregistrées à la FIFA, alors que seuls 194 pays ont une existence officielle.
Équipes de Palestine, des îles Féroé, d'Anguilla, de Guam, autant de pays n'ayant pas d'existence à l'ONU.

Le sport peut aussi devenir, un temps, un ciment national.

La Coupe du monde de rugby de 1995 marque le baptême international de l'Afrique du Sud post-Apartheid.

En mettant sous les projecteurs mondialisés un pays ou une ville, les compétitions internationales sont un moyen de s'affirmer face au monde.

Les régimes totalitaires ont fait l'éclatante démonstration de la dimension propagandiste du sport.

La 2e Coupe du monde de foot organisée par l'Italie en 1934, puis les Jeux olympiques de Berlin en 1936, sont conçus, vécus et utilisés comme des démonstrations de puissance par les organisateurs.

Aujourd'hui, dans un esprit évidemment différent, les puissances émergentes du XXIe siècle utilisent le sport comme vitrine de leur réussite et de leurs ambitions.

Les villes et pays hôtes dernièrement choisis pour l'organisation des grands évènements sportifs révèlent ainsi les nouveaux rapports de force de l'échiquier planétaire.

JO de Pékin en 2008, de Sotchi en 2014, de Rio de Janeiro en 2016, Coupe du monde de football en Afrique du Sud en 2010, au Brésil en 2014, en Russie en 2018.

Parmi ces nouveaux acteurs, le Qatar se distingue particulièrement, faisant du sport l'instrument principal de sa stratégie de rayonnement et d'influence.

Tournoi de tennis de Doha, masters de golf, Coupe du monde de handball en 2015, de cyclisme en 2016, de football en 2022, championnats mondiaux d'athlétisme en 2019, ambition affichée pour organiser un grand prix de Formule 1 et les Jeux olympiques.

Non seulement l'émirat attire de plus en plus de compétitions d'envergure internationale, mais devient, par ses investissements considérables dans le sponsoring, les médias et les clubs, un acteur incontournable de la nouvelle planète sport.

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23 января 2021 г. 16:08:28
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