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Travaux ETF

C'est par l'expression curieuse « d'opération coup de poing » que la SNCF désigne le genre de chantier qu'elle effectue en ce moment même à la gare de Douai. Un terme qui désignait, au temps où Michel Poniatowski était ministre de l'Intérieur et Valéry Giscard d'Estaing président de la République, des opérations de police mobilisant des effectifs importants.
Là, les moyens matériels y sont, jusqu'à ce soir 19 h 15. Les moyens humains sont moins impressionnants, puisqu'une soixante de personnes travaillent, par roulement, sur ce chantier dont la durée prévue, et qui sera exactement tenue nous a-t-on juré, est de 53 heures. Les forts en calcul mental savent déjà que cette « opération coup de poing » a commencé samedi à 14 h 15.
Ce qui impressionne dans cette intervention de grand style, c'est le mélange du très gros et de la précision. Dans cet intervalle de 53 heures, la SNCF va remplacer six aiguillages et 1,3 km de voie. Changer un aiguillage ne nous semblait guère compliqué. On démonte l'ancien pièce par pièce et on pose le neuf par le même procédé. « Impossible, répond Philippe Becquelin, directeur d'établissement SNCF Infrapôle du Nord - Pas-de-Calais. Certaines opérations mécaniques et de soudure ne peuvent être réalisées sur site. »
Les six aiguillages ont donc été assemblés une première fois, certes pas tout à fait complètement, à l'atelier le la SNCF de Chambly, dans l'Oise, où leur bon fonctionnement a été testé. Ils ont ensuite été démontés et convoyés par la route à la gare de Douai où ils ont été remontés. Toute la difficulté se situe ensuite : les aiguillages sont posés en un seul bloc à la place qu'occupaient les anciens, préalablement enlevés en début de chantier. C'est une longue pièce de plusieurs dizaines de mètres, lourde de plusieurs tonnes, flexible, qu'il faut poser exactement où elle doit l'être avec une précision millimétrique. Comme une pièce cassée d'un puzzle géant qu'il faut remplacer.
Une machine particulière est mise en œuvre. Une suite de portiques munis de vérins soulève l'aiguillage et un long chariot plat glisse sur les rails et vient se placer en dessous. C'est ce chariot qui va amener l'aiguillage et les vérins à la bonne place, là où l'aiguillage va être posé. Et c'est un seul homme, avec un joystick en main, qui pilote toutes ces manœuvres.
Il va de soi que durant ces 53 heures où chacun a un chronomètre dans la tête, la gare est interdite à la circulation ferroviaire. Du moins aux trains de voyageurs, car on peut voir des convois de fret qui passent sur des voies excentrées. « Des voies où il n'y a pas de quais » indique M. Becquelin. Quasiment sans trains, ce n'est pas pour autant que la gare est silencieuse. Bien au contraire. Des engins de travaux publics s'affairent à remplacer le nouveau ballast amené par camions. Le lit de cailloux est posé et tassé dans un sacré vacarme.
Est-ce un chantier exceptionnel ? Oui au sens où la gare de Douai n'en reverra pas de sitôt un de cette ampleur. « On change les appareils de voie (les aiguillages dans le jargon SNCF) tous les quarante ans, trente pour les plus sollicités », indique M. Becquelin. Non si on considère que c'est une opération courante pour la SNCF, qui par exemple va changer vingt aiguillages cette année dans la région. C'est quand même un chantier à 4,8 millions d'euros, préparé trois ans à l'avance (!) auxquelles deux entreprises privées, ETF et Meccoli Elec, participent. Mais ce soir à 19 h 15 pile, promis-juré, tout sera revenu à la normale à la gare.

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21 апреля 2014 г. 0:54:53
00:05:48
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