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Biden-Poutine, duel au sommet

Une ère nouvelle après des années de tensions entre Moscou et Washington ?
Invités : Yves Rossier, ex-ambassadeur suisse à Moscou ; Elizaveta Isakova, journaliste RIA Novosti ; Jamey Keaten, journaliste Associated Press (AP)

Au seuil de la Villa la Grange lors de la première poignée de mains entre les deux hommes le 16 juin dernier, les visages sont fermés. Intervenant au terme de plusieurs années d’un climat aussi tendu que pendant la Guerre froide, le sommet de Genève avait pour but de rétablir un dialogue entre les deux puissances, et de reprendre des discussions jusqu’ici au point mort. Pour Yves Rossier, ancien ambassadeur suisse à Moscou, le président russe s’est surtout rendu à Genève en quête de "stabilité et prévisibilité entre les deux pays, mais surtout de respect."

Récemment qualifié de "tueur" par Joe Biden suite à l’affaire de l'empoisonnement du principal opposant russe Alexeï Navalny, Vladimir Poutine a déjà essuyé de nombreuses invectives de la part des États-Unis. En 2014, l’ancien président américain Barack Obama avait déjà provoqué la colère de Moscou en reléguant la Russie comme simple "puissance régionale". Un camouflet pour le président russe, pour qui le respect est capital, rappelle le diplomate.

Sortant du long traumatisme d’un "20ème siècle épouvantable", puis de celui de l'effondrement de l’URSS dans les années 90, la Russie a essuyé il y a plus de vingt ans un "échec économique, social, écologique", ajoute Yves Rossier. C’est à ce moment-là que le pays s’est tourné vers l’Ouest et a indiqué sa volonté de coopérer en rejoignant le programme du Partenariat pour la Paix en 1994. Peu de temps après, la Russie voit sa proposition d’adhésion à l’OTAN balayée par les Américains. Des attentes déçues qui ont nourri le contentieux russo-américain du 21ème siècle: "Ce que j'entendais souvent des Russes c'était « quand on vous tend la main, vous nous ignorez, vous nous méprisez. Et puis quand on tape du poing sur la table, alors là vous commencez à nous respecter »", raconte l’ex-ambassadeur. Ce sommet d’égal à égal "a permis de rétablir ce respect", poursuit encore Yves Rossier.

Cette volonté de Vladimir Poutine de replacer la Russie au centre de la scène internationale semble avoir porté ses fruits à Genève, puisque Joe Biden a évoqué au cours du sommet les "deux grandes puissances" que sont les États-Unis et la Russie. Le président russe, quant à lui, a été reconnu comme "adversaire de mérite" par son homologue.

Au sommaire :
- En Syrie, en Ukraine, en Libye, des années de désaccords entre les États-Unis et la Russie
- Elizaveta Isakova: "La venue de M. Poutine à Genève a montré que la Russie a toujours été prête pour le dialogue"
- La cyberguerre, une force de l’ombre au service de Moscou
- Jamey Keaten: "Le message que Biden voulait envoyer à Poutine est que tous les coups ne sont pas permis"
- Sergueï Lavrov et Antony Blinken, deux guitaristes à la tête de la diplomatie russe et américaine
- Yves Rossier: "Ce sommet permet de rétablir un respect vis-à-vis de la Russie"
- Marcel Mione dit "au revoir" à Géopolitis

#Poutine #Biden #Genève
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18 июня 2021 г. 21:03:57
00:29:36
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