Dvořák - Cello Concerto + Presentation (reference recording : Pierre Fournier / George Szell)

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Antonin Dvorák (1841-1904) Cello Concerto in B minor, op.104
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1-Allegro (00:00)
2-Adagio ma non troppo (14:50)
3-Finale Allegro moderato (26:25)

Cello : Pierre Fournier
Conductor : George Szell
Berliner Philharmoniker
Recorded in 1962
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Dvorák composa son concerto pour violoncelle aux Etats-Unis, en 1895. Ce concerto remporta un grand succès lors de sa création, succès qui n’a jamais cessé de l’accompagner depuis. Il est devenu une sorte de passage obligé des grands interprètes. Brahms lui-même, l’ayant entendu se serait exclamé : « Pourquoi ne m’a-t-on pas dit que l’on pouvait écrire un concerto pour violoncelle comme celui-ci ? Si seulement je m’en étais douté, j’en aurais écrit un depuis longtemps ». Après avoir composé ce concerto, Dvorák n’écrivit plus aucun concerto ! Celui-ci brille comme une étoile solitaire, tout en intériorité. Il se voit profondément marqué par la nostalgie du pays natal. Cependant, Dvorák ne laisse pas son art lui céder, et l’optimisme reprend toujours le dessus.

Le premier mouvement se distingue par la longueur inhabituelle de son introduction orchestrale, qui semble faite pour préparer l’entrée saisissante du soliste. Les premières notes du violoncelle son fermes et péremptoires et le développement qui suit traverse des états d’âme puissants, développant une richesse mélodique qui atteint le lyrisme..

Le second mouvement, introduit et soutenu avec une douceur mélancolique par le pupitre des vents, développe au violoncelle une mélodie somptueuses (une émotion profonde mais retenue). Un tutti orchestral apparait brutalement. Alors se déploie un nouveau thème mélodique, lui aussi d’un très grande beauté. Dvorák aurait peut-être composé ou modifié ce mouvement après avoir reçu la nouvelle de la maladie grave de sa belle-soeur, Josefina Cermakova, dont il avait été amoureux avant son mariage..

Dans le dernier mouvement, l’orchestre et le soliste s’entraine l’un l’autre dans un élan ascendant, d’une vigueur héroïque. Le tout évolue, entrecoupé de passage plus pensifs, notamment la coda du violoncelle, qui aurait été ajoutée par Dvorák après l’annonce de la mort de sa belle soeur aimée. Mais irrésistiblement le ton s’élève dans la joie jusqu’à la conclusion finale, peut-être préfiguration du bonheur du retour au pays.

Pierre Fournier, a mené une exceptionnelle carrière internationale ; célébré pour la beauté de son timbre, sa profonde intériorité et son aisance dans tous les repertoires, les disques qu’il a enregistré au cours de sa vie font toujours figure de références.

George Szell débuta sa carrière à Berlin sous l’égide de Richard Strauss. Il s’illustra en particulier à la tête de l’Orchestre de Cleveland, dont il sut faire l’une des plus grandes phalanges américaines, et internationale, grâce à sa rigueur et à son exigence extrêmes. L’orchestre de Berlin, placé ici sous sa direction pourrait presque se confondre avec un orchestre slave.

Antonín Dvořák PLAYLIST (reference recordings) : https://www.youtube.com/playlist?list=PL3UZpQL9LIxOmR1pAUFUL-0JK-EcbVFUG

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