Brahms - Symphonies No.1,2,3,4 + Presentation (reference recording : Eduard Van Beinum)

Johannes Brahms (1833-1897) - The 4 Symphonies by Eduard Van Beinum.
Symphony No.1 in C minor, Op.68 / Stéréo
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Un poco sostenuto - Allegro (00:04)
Andante sostenuto (12:40)
Un poco allegretto e grazioso (21:29)
Adagio - Più andante - Allegro non troppo, ma con brio - Più allegro (26:09)

Symphony No.2 in D, Op.73 / Excellent Mono
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Allegro non troppo (42:36)
Adagio non troppo (56:35)
Allegretto grazioso/Quasi andantino - Presto ma non assai (1:05:53)
Allegro con spirito (1:10:54)

Symphony No.3 in F, Op.90 / Excellent Mono
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Allegro con brio - Un poco sostenuto - Tempo I (1:19:38)
Andante (1:29:37)
Poco allegretto (1:37:45)
Allegro (1:43:45)

Symphony No.4 in E minor, Op.98 / Stéréo
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Allegro non troppo (1:52:40)
Andante moderato (2:04:35)
Allegro giocoso - Poco meno presto - Tempo I (2:15:56)
Allegro energico e passionato - Più allegro (2:21:56)

Royal Concertgebouw Orchestra, Amsterdam
Eduard VAN BEINUM
Recorded in 1954,1956,1958

*COMMENTAIRE COMPLET : VOIR PREMIER COMMENTAIRE ÉPINGLÉ.*
Symphonie No.1 en Do mineur Op.68 / Brahms avait atteint l’âge mûr quand il commença à composer cette symphonie. En 1853, Schumann avait écrit ces paroles prophétiques : « Si il plonge sa baguette magique dans le gouffre où la masse des choeurs et de l’orchestre lui prête sa puissance, nous pouvons nous attendre à des aperçus plus merveilleux encore sur le mystère du mon des esprits. »

La première esquisse du premier mouvement date de 1855. Le premier renseignement authentique relatif à ce premier mouvement se trouve dans une lettre de Clara Schumann à Joseph Joachim : « Johannes m’a envoyé récemment - imaginez ma surprise - le premier mouvement d’un symphonie. Il est dur, mais je m’y suis rapidement habituée. Le mouvement est d’une beauté merveilleuse, les motifs traités avec une maîtrise qui devient toujours plus caractéristique. Tout s’enchaîne d’une manière très intéressante.. On en jouit pleinement sans que rien ne rappelle la somme de travail que cette composition a exigée. »

A ce moment-là, il n’existait encore que le premier mouvement. Ses amis le pressaient de continuer, mais Brahms leur répondit : « Je ne composerai (c’est-à-dire ne publierai) jamais une symphonie. Vous n’avez nulle idée de ce que ressent un homme comme moi lorsqu’il entend un géant (Beethoven) qui marche derrière lui. »

Cependant, au cours de l'été 1874, il se remit sérieusement à travailler à la symphonie et, en octobre 1876, elle était achevée. Clara Schumann, après avoir entendu Brahms lui en jouer des extraits au piano, écrivit dans son journal : « Je ne puis nier que j'étais désolées et abattue... Si pleine d'inspiration que soit l'œuvre, les mélodies manquent d'envolée. Je me demande sérieusement si je ne devrais pas le lui dire, mais je veux d'abord l'entendre exécuter par un grand orchestre. »

L'ami de Brahms, Hermann Levi, écrivit, après l'exécution de la symphonie à Vienne, dans une lettre à Clara Schumann : « Le dernier mouvement est, je suppose, la plus grande chose qu'il ait créée jusqu'ici dans le domaine instrumental; ensuite, il faut citer le premier mouvement. Mais j'ai des doutes au sujet des deux mouvements intermédiaires. Si beaux qu'ils soient, je pense qu'ils conviendraient mieux à une sérénade ou à une suite qu'à une symphonie aussi largement construite. »

Après avoir entendu l'œuvre à Leipzig, en 1877, Clara Schumann apprécia d'une manière plus juste les deuxième et troisième mouvements et vit toute la symphonie sous un jour différent, ainsi que le montre ce passage d'une lettre à Brahms : « Sur un point, tu as, tout à fait inconsciemment, réalisé mon souhait : tu as remanié l'adagio. A mon avis, il est nécessaire de ménager de la quiétude entre le premier mouvement et le dernier ; tout au moins, le début du second mouvement devrait être cantabile, sans aucun artifice qui rendrait difficile toute saine appréciation de la mélodie proprement dite. »

Le contemporain de Brahms, le chef d'orchestre allemand Hans von Bülow, appela cette symphonie « la Dixième », car il considérait qu'elle était la continuation et le développement de la Neuvième Symphonie de Beethoven. L'œuvre porte l'empreinte de l'époque tragique que Brahms vécut pendant les années qui suivirent sa rencontre avec Schumann. Comme la symphonie de Beethoven en ut mineur, celle de Brahms se termine également par un finale brillant en ut dièse majeur.

Johannes Brahms PLAYLIST (reference recordings) : https://www.youtube.com/playlist?list=PL3UZpQL9LIxOfigsjIfHNN6AuqZVVmfGR

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