Reportage / être chasseur en France : la chasse à l'arc

Pour me soumettre un reportage :
paulpeytoureau@outlook.com
paul_alban_peytoureau

Pour soutenir mon travail :
https://paypal.me/paulpeytoureau

English below
___________________________________________________________________________________________

En novembre dernier, un promeneur était abattu par un chasseur près de Saintes, en Charente-Maritime. J’ai trouvé suite à cet accident des réactions violentes et disproportionnées de la part d’internautes envers la communauté des chasseurs, dont je ne fais par ailleurs aucunement partie. J’ai alors tenu à réaliser une série de trois portraits d’hommes pour qui la chasse tient dans la vie une place importante.

Pourquoi chasse-t-on encore au XXIème siècle ? Quel rapport ces chasseurs ont-ils à la nature ? Dans quelle mesure considèrent-ils les promeneurs avec lesquels ils la partagent ? Comment définissent-ils la chasse ? Ceci est le troisième et dernier volet.

Christian Escalup est tireur à l’arc. Depuis 2014, il chasse également à l’arc. Elle est une chasse ancestrale, vieille de milliers d’années, qui aujourd’hui encore reste sensiblement la même. Particulièrement exigeante, elle requiert une bonne connaissance des territoires et des animaux, de leurs comportements, leurs habitudes … le chasseur se doit d’être au plus près du gibier avant de décocher. Il doit également adapter ses affûts, savoir où et quand les placer selon le passage de l’animal, ou le vent.

Christian s’entraîne au tir à l’arc trois à quatre heures par semaine, et tire jusqu’à 6000 flèches à l’année. Les flèches en aluminium atteignent entre 80 et 100 mètres par seconde. Elles sont montées d’une tri-lame, d’un poids de 125 grains. De même, la puissance de l’arc doit être de 45 livres minimum pour le tir du grand gibier.

Les animaux prélevés sont obligatoirement bagués, sans quoi les chasseurs ont interdiction de les déplacer. La Fédération Française de Chasse pourvoit 25 bracelets par saison de chasse, de septembre à février, pour le hameau de Grazimis uniquement. Ainsi, 25 chevreuils au maximum peuvent être abattus chaque saison sur ce territoire. Les bracelets comportent un numéro unique et la date du jour correspondant au prélèvement de l’animal. Ils sont ensuite retournés à la Fédération, et servent au recensement des populations.

La partie de chasse s’est déroulée au mois de janvier 2020. L’interview quant à elle remonte au mois de mai.

_______________________________________________________________________________________________

Last November, a walker was shot by a hunter near Saintes, in Charente-Maritime, France. Following this accident, I found violent and disproportionate reactions on the part of Internet users towards the hunting community, which I am not in any way a part of. So I wanted to make a series of three portraits of men for whom hunting is an important part of their lives.

Why are we still hunting in the 21st century? How do these hunters relate to nature? To what extent do they consider the walkers with whom they share it? How do they define hunting? This is the third and last part.

Christian Escalup is a bowman. In 2014, he started hunting with bow and arrows. This ancestral hunting, old of thousands of years, is almost the same today. Particularly demanding, it requires an important knowledge of territories and animals, their behaviors, their customs … the hunter has to be as close as possible from the game before shooting. He also has to adapt his hides, know where and when place them according to the passing of animals, or the wind.

Christian trains shooting, with arrows which represents up to three or four hours a week, and until 6000 arrow in a year. Arrows are made from aluminium, they can reach between 80 and 100 meters by second. They are equipped of tri-blades of 125 grains each. The bow’s power requires 45 lbs minimum to hunt the big game.

Killed animals are imperatively rang, without what hunters cannot move them. The French Hunting Federation gives 25 bracelets by hunting season, from September to February, for the hamlet of Grazimis only. Thus 25 roe deer can be shut down by season on this territory. Bracelets comprise a unique number and the date of the killing as well. They are returned to the Federation once the hunting season over and are used for the census of animals.

The hunting was filmed last January. The interview is from may.

Видео Reportage / être chasseur en France : la chasse à l'arc канала Paul Peytoureau