Des constantes universelles aux unités naturelles

Les unités de mesure couramment utilisées dans la vie quotidienne — le mètre ou la coudée, le litre ou le gallon, etc. — sont évidemment contingentes et liées à des conventions sociales. Mais les sciences, la physique au premier chef, souhaiteraient disposer d’unités moins arbitraires, définies à partir des lois de la nature. C’est l’évolution suivie aujourd’hui
par le Système International d’Unités dans lequel, après les unités de longueur et de temps, l’on vient de redéfinir l’unité de masse. Cette possibilité est due à l’existence au sein des lois fondamentales de la physique de constantes universelles telles la (mal nommée) vitesse de la lumière, la constante de Planck, etc. C’est donc à partir d’une analyse de la signification conceptuelle de ces constantes que l’on éclairera la question
du choix des unités.

Physicien, épistémologue et essayiste. Jean-Marc LÉVY-LEBLOND est professeur émérite de l’université de Nice. Directeur des collections scientifiques au Seuil, et de la revue Alliage, il est, aussi, l’auteur de nombreux articles de recherche et d’ouvrage de vulgarisation.

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