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Sites nucléaires, bombardiers furtifs, bombes GBU-57 : ce que l'on sait des frappes américaines en Iran
Moyen-Orient – 22 juin 2025
Les États-Unis ont mené, dans la nuit du 21 au 22 juin, des frappes aériennes contre trois sites nucléaires iraniens, marquant ainsi leur entrée officielle dans le conflit entre Israël et l’Iran. Le président américain Donald Trump a salué "un succès militaire spectaculaire", affirmant que les principales installations d’enrichissement de l’Iran ont été "complètement détruites".

Un revirement rapide de Washington
Alors qu’il s’était donné deux semaines pour décider, Donald Trump n’aura mis que trois jours à trancher. Après avoir maintenu une ligne diplomatique via des négociations avec Téhéran, le président américain a finalement opté pour l’action militaire. Ce revirement intervient alors que le conflit entre Israël et l’Iran s’est intensifié depuis le 13 juin.

Trois cibles nucléaires iraniennes
Les frappes ont visé les sites d’Ispahan, Natanz et Fordo. Ce dernier, enfoui profondément sous terre, abrite environ 3 000 centrifugeuses destinées à l’enrichissement d’uranium. Début 2023, des particules d’uranium enrichi à 83,7 % y avaient été détectées, Téhéran évoquant des "fluctuations involontaires".

Israël ne dispose pas de la capacité technique pour cibler des installations aussi profondément enterrées. Seule l’armée américaine peut utiliser les bombes GBU-57, capables de percer jusqu’à 60 mètres de profondeur avant de détoner.

Des bombardiers furtifs et une opération de grande envergure
L’attaque a été menée par sept bombardiers furtifs B-2 Spirit, les seuls capables de transporter deux GBU-57 chacun. L'opération, baptisée “Marteau de minuit”, a mobilisé quatorze bombes au total. Ces avions, qui peuvent parcourir jusqu’à 9 600 kilomètres sans ravitaillement, sont conçus pour pénétrer les systèmes de défense les plus sophistiqués.

Leur présence avait été repérée dès la veille par des observateurs civils et relayée par le New York Times. Les porte-avions USS Carl Vinson, Nimitz et Gerald Ford, déployés dans la région, ont sécurisé l’approche des bombardiers.

Réactions et conséquences internationales
Dans un discours à la nation, Donald Trump a lancé un ultimatum : "L’heure de la paix a sonné", tout en avertissant que d’autres cibles pourraient suivre si l’Iran ne cède pas. Il a qualifié l’opération de réussite totale, ajoutant que l’attaque de cette nuit ciblait les installations "les plus difficiles".

Du côté iranien, la réponse est immédiate. L’agence atomique iranienne a dénoncé un "acte barbare" qui "n’arrêtera pas" son programme nucléaire. Le ministre des Affaires étrangères a évoqué des "conséquences éternelles". Dans la foulée, l’Iran a lancé une trentaine de missiles sur Israël.

Israël, de son côté, a salué l’intervention américaine. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a évoqué un "tournant historique" pour le Moyen-Orient. À l’inverse, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a exprimé sa vive inquiétude face à cette "dangereuse escalade", jugeant qu’elle représente une menace directe pour la paix mondiale.

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