VINCENT DUSEIGNE - Soundscape of the Paris metro - Sounds of Paris - Paysage sonore - Métro de Paris
[Les ambiances sonores du métro parisien]
Cela fait deux ans que ce reportage sonore devait être réalisé. Bien des sujets sont passés devant les mois défilant trop vite, pourtant rares sont les environnements sonores aussi riches et passionnants que le métro parisien. Peut-être juste le ferroviaire surpasse, de par la variété infinie et entêtante de ses ambiances. Please mind the gap between the train and the platform, tel serait notre point de depart.
Ce qui est le plus étonnant par dessus tout, c’est que jusqu’ici, personne ne l’a fait avec méthodisme, cette bien fameuse transcription sonore. Il existe bien ça et là des enregistrements, épars, incomplets. Ce sont souvent des œuvres brèves de passionnés : certains s’attèlent à enregistrer les jingles, d’autres le bruit spécifique de certaines machines. Le traitement est surtout filmographique avant d’être un voyage sonore : les sujets sont accompagnés d’images. Ici, point d’image car ça ne nous importe pas. Ce qui compte, c’est l’image « du son » : le bruit d’un MP 59 avant que ça ne disparaisse…
Les sonorités du métro sont très spécifiques, très reconnaissables. Le métro de Paris a une identité sonore puissante, qui n’est nullement comparable à Ankara ou Berlin. C’est ce que nous avons voulu mettre en exergue, au sein d’un parcours volontairement fleuve.
Pour ce faire, nous avons arpenté les lignes durant 7 heures. C’est un fameux voyage, qu’à mon avis peu de gens réalisent strictement volontairement, ou sinon ce sont des agents de la RATP. L’impression du voyage s’est pleinement inscrite dans la démarche ; c’est une immersion dans un second monde, l’univers du dessous. Nous n’avons rien découpé. Le métro c’est beaucoup de bruit (jusqu’à 90 dB à l’arrivée d’une rame), mais c’est aussi étonnamment du silence. Nous avons voulu les garder, se disant qu’ils ont tout autant une valeur d’identité que le bruit.
De ce fait, nous avons divisé le reportage en deux parties : une première qui présente la totalité des enregistrements, sans coupure aucune. C’est le grand amas des enregistrements, très long, la vie dans le métro, grouillante ou solitaire. La seconde partie, c’est une sélection de certains moments, au sein d’un reportage nettement plus bref, mis à disposition sur Arte Radio. Les deux reportages ont une vocation pleinement différente. Le grand amas se parcourt comme un dictionnaire, le second s’écoute comme un voyage, avec une oreille discrète ou une oreille attentive.
Le fait de l’avoir fait alors que personne n’avait enregistré, ce n’est pas une gloire de field recordist. Quelle importance ? Car tout le monde peut le réaliser, en réalité. Il s’agit plus pour nous de témoigner d’un environnement sonore plaisant à décrire. C’est ainsi que je vous invite au voyage : Strasbourg-Saint-Denis ? Strasbourg-Saint-Denis !
Un reportage réalisé par Vincent Duseigne et Nicolas Duseigne. 17 juillet 2015.
Les titres sont les suivants :
0:00 - Ligne 6, le coffrage glissant.
7:07 - Ligne 4, touristes italiens en promenade.
12:06 - Ligne 8, ambiance sonore puissante.
20:17 - Ligne 13, l'escalator chantant.
29:28 - Ligne 9, la voie de garage.
32:27 - Ligne 12, la trompette de vodka.
41:20 - Ligne 11, c'est la fête au Chat'let !
49:39 - Ligne 5, attention à la marche.
50:57 - Ligne 9, Mamadou.
Durée totale : 61:41 mn.
Видео VINCENT DUSEIGNE - Soundscape of the Paris metro - Sounds of Paris - Paysage sonore - Métro de Paris канала Vincent Tchorski
Cela fait deux ans que ce reportage sonore devait être réalisé. Bien des sujets sont passés devant les mois défilant trop vite, pourtant rares sont les environnements sonores aussi riches et passionnants que le métro parisien. Peut-être juste le ferroviaire surpasse, de par la variété infinie et entêtante de ses ambiances. Please mind the gap between the train and the platform, tel serait notre point de depart.
Ce qui est le plus étonnant par dessus tout, c’est que jusqu’ici, personne ne l’a fait avec méthodisme, cette bien fameuse transcription sonore. Il existe bien ça et là des enregistrements, épars, incomplets. Ce sont souvent des œuvres brèves de passionnés : certains s’attèlent à enregistrer les jingles, d’autres le bruit spécifique de certaines machines. Le traitement est surtout filmographique avant d’être un voyage sonore : les sujets sont accompagnés d’images. Ici, point d’image car ça ne nous importe pas. Ce qui compte, c’est l’image « du son » : le bruit d’un MP 59 avant que ça ne disparaisse…
Les sonorités du métro sont très spécifiques, très reconnaissables. Le métro de Paris a une identité sonore puissante, qui n’est nullement comparable à Ankara ou Berlin. C’est ce que nous avons voulu mettre en exergue, au sein d’un parcours volontairement fleuve.
Pour ce faire, nous avons arpenté les lignes durant 7 heures. C’est un fameux voyage, qu’à mon avis peu de gens réalisent strictement volontairement, ou sinon ce sont des agents de la RATP. L’impression du voyage s’est pleinement inscrite dans la démarche ; c’est une immersion dans un second monde, l’univers du dessous. Nous n’avons rien découpé. Le métro c’est beaucoup de bruit (jusqu’à 90 dB à l’arrivée d’une rame), mais c’est aussi étonnamment du silence. Nous avons voulu les garder, se disant qu’ils ont tout autant une valeur d’identité que le bruit.
De ce fait, nous avons divisé le reportage en deux parties : une première qui présente la totalité des enregistrements, sans coupure aucune. C’est le grand amas des enregistrements, très long, la vie dans le métro, grouillante ou solitaire. La seconde partie, c’est une sélection de certains moments, au sein d’un reportage nettement plus bref, mis à disposition sur Arte Radio. Les deux reportages ont une vocation pleinement différente. Le grand amas se parcourt comme un dictionnaire, le second s’écoute comme un voyage, avec une oreille discrète ou une oreille attentive.
Le fait de l’avoir fait alors que personne n’avait enregistré, ce n’est pas une gloire de field recordist. Quelle importance ? Car tout le monde peut le réaliser, en réalité. Il s’agit plus pour nous de témoigner d’un environnement sonore plaisant à décrire. C’est ainsi que je vous invite au voyage : Strasbourg-Saint-Denis ? Strasbourg-Saint-Denis !
Un reportage réalisé par Vincent Duseigne et Nicolas Duseigne. 17 juillet 2015.
Les titres sont les suivants :
0:00 - Ligne 6, le coffrage glissant.
7:07 - Ligne 4, touristes italiens en promenade.
12:06 - Ligne 8, ambiance sonore puissante.
20:17 - Ligne 13, l'escalator chantant.
29:28 - Ligne 9, la voie de garage.
32:27 - Ligne 12, la trompette de vodka.
41:20 - Ligne 11, c'est la fête au Chat'let !
49:39 - Ligne 5, attention à la marche.
50:57 - Ligne 9, Mamadou.
Durée totale : 61:41 mn.
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