Fouines et hermines - Documentaire Animalier

La famille des petits carnivores compte dans ses rangs les animaux les plus discrets et les plus méfiants que l'on puisse rencontrer. Les fouines et les hermines sont de ceux-là, et sans les empreintes qu'elles laissent dans la neige en hiver, nous aurions bien du mal à découvrir leurs habitudes.
Ces traces ci sont celles de l'hermine, petit diablotin toujours aux aguets, les sens constamment en éveil, boule de muscles constamment en mouvement, incapable de rester en place plus de dix secondes d'affilées.
Lorsque la mauvaise saison arrive, les hermines se permettent parfois, malgré leur méfiance instinctive, de s'approcher des maisons. Si les lieux sont calmes, elles installent leur gîte au fond d'une grange ou d'un débarras, bien à l'abri du mauvais temps.
Elles continuent bien sûr de chasser dans les prés des alentours car les hermines, comme les fouines d'ailleurs, sont des carnassiers qui mènent une guerre sans merci aux campagnols et aux mulots. Elles sont capables pour cela de les poursuivre jusqu'à l'intérieur de leurs galeries souterraines.

A propos de campagnol, nous allons profiter de son absence momentanée pour lui jouer un petit tour dont nous vous réservons la surprise...
Regardez bien ce qui va se passer...Notre amie n'en croit pas ses yeux : là, devant elle, un campagnol, prêt à être croqué tout cru...
Mais saperlipopette, comment faire pour l'attraper ?
Essayons par dessous...
Rien à faire semble-t-il, alors par dessus peut-être ? Ce n'est pas mieux...
Espérons maintenant que notre amie se remettra de cette petite expérience.

A quelques pas de là, d'autres empreintes un peu plus grosses trahissent pour un oeil exercé le passage de la fouine.
Suivons un peu ses pas pour tenter de découvrir son repère. Curieusement, ceux-ci nous mènent tout droit vers une ferme, et mieux encore jusque sur le toit où d'ailleurs la piste s'arrête...
Aucun doute, notre fouine a dû pénétrer dans le grenier, par un passage qu'elle doit être seule à connaître...
Essayons d'en avoir le cœur net, et continuons notre traque, car nous ne devons pas être loin du but maintenant.
Et en effet, dernier indice très important bien que pas très ragoûtant, voici un tas de crottes qui nous confirme que la fouine habite ce grenier et qu'elle a dû, comme d'habitude, établir sa cachette quelque part, sous un tas de débris et de vieilles planches.
Si elle y est encore, elle n'en sortira pas. Nous allons donc revenir quelques jours plus tard et nous mettre à l'affût à la nuit tombée...
La voilà enfin. Il semble que la lumière lui donne quelques inquiétudes. Ce n'est pas vraiment étonnant pour un animal nocturne. En faites pour faire plus ample connaissance avec les fouines nous allons attendre la belle saison, lorsque les petits seront nés, et là les choses seront beaucoup plus faciles.

En effet, dans le courant de l'été, les jeunes fouines sortent de la cachette où elles sont nées et commencent à explorer la nature avoisinante.
A leur âge, elles n'ont pas encore appris à se méfier de l'homme et passent l'essentiel de leur temps à dormir et à jouer entre frères et soeurs.
Leur insouciance ne durera pas très longtemps. Au fil des semaines, sous la conduite de leur mère, ils apprendront à connaître les dangers de la vie de fouine et chacun partira ensuite de son côté.
Maintenant, revenons quelques instants en compagnie de l'hermine. Nous allons vous donner un petit truc pour la voir de près.
Si vous en croisez une un jour au cours d'une promenade à la campagne, essayez d'imiter les petits cris aigus des campagnols qui sont sa proie favorite. En restant immobile, vous aurez la surprise de la voir s'approcher de vous petit à petit, attirée par l'éventualité d'une capture facile... Cela marche presque à tous les coups, alors n'hésitez pas...

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