Grieg - Peer Gynt / Piano Concerto + Presentation (ref. record. : Øivin Fjeldstad / Clifford Curzon)

Edvard Hagerup Grieg / ˈɛdʋɑʁd ˈhɑːgəʁʉp ˈgʁɪg (1843-1907) - Peer Gynt / Piano Concerto.
Peer Gynt, op.23
Incidental Music to the play by Henrik Ibsen
*Click to activate the English subtitles for the presentation* (00:00-02:08)
Prelude (00:00)
Morning mood (05:14)
The death of Ase (09:53)
Anitra’s dance (14:27)
In the hall of the Mountain King (18:01)
Ingrid’s abduction and lament (20:47)
Arabian dance (24:42)
Peer Gynt’s homecoming (29:27)
Solveig’s song (32:08)
Dance of the Mountain King’s daughter (38:02)

Piano Concerto in A minor / La mineur / A-Moll, op.16 **
*Click to activate the English subtitles for the presentation* (39:57-41:47)
Allegro molto moderato (39:57)
Adagio (52:41)
Allegro moderato molto e marcato (58:46)

London Symphony Orchestra
London Philharmonic Orchestra**
Conductor : Øivin Fjeldstad
Piano : Clifford Curzon
Recorded in 1958-59
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*COMMENTAIRE COMPLET : VOIR PREMIER COMMENTAIRE ÉPINGLÉ.*
Ibsen écrivit *Peer Gynt* en Italie, en 1867, et la pièce fut publiée la même année. Elle remporta un vif succès en Scandinavie, à cause de la sévérité très nordique du thème. Peer Gynt est le type même de l'antihéros populaire : c'est un paysan obstiné, irresponsable, vantard et incapable de tenir sa langue. Son imagination débordante le met toujours dans des situations impossibles et ceux dont il croise le chemin regrettent généralement de l'avoir rencontré.

Dans une longue lettre adressée à Grieg, en janvier 1874, Ibsen lui demanda de composer une musique de scène. Très flatté par cette offre, Grieg lui répondit cependant qu'aucune pièce ne se prêtait si peu à la musique que la sienne. Il renonça toutefois à tous ses projets en cours, pensant qu'Ibsen ne voulait que quelques pièces de musique — bien que dans sa lettre Ibsen eût clairement indiqué qu'il souhaitait une musique de scène complète et également un poème symphonique, qui ne vit d'ailleurs jamais le jour. L'œuvre fut finale ment achevée en septembre 1875 et sa création eut lieu à Christiana (maintenant Oslo), le 24 février 1876. Grieg et Ibsen ne purent y assister; le premier était alors à Bergen et le second à l'étranger.

Ce fut cependant un grand succès, quoique les représentations eussent dû s'arrêter à la trente-septième, un Incendie ayant ravagé les décors et les costumes. En 1886, un éditeur offrit à Grieg de publier la partition de Peer Gynt à part, mais celui-ci croyait si peu au succès de son œuvre, en dehors d'un théâtre comme à l'étranger, qu'il préféra composer une suite en quatre mouvements qui ne suivrait pas l'ordre du drame lui-même. Une seconde suite, comprenait initialement la Danse de la file du roi des Montagnes, que retira cependant Grieg, parut en 1891.

Le *concerto pour piano* fut composée au cours de l’été 1968, alors que Grief était en vacances au Danemark. Elle fut exécutée pour la première fois le 3 avril 1869, à Copenhague. le concerto était dédié au pianiste et compositeur norvégien, Edmund Neupert, qui joua la partie du soliste lors de la première exécution. Grieg écrivit à propos d’une entrevue qu’il eut avec Liszt, à Rome, au printemps 1870 :

« Je venais, heureusement, de recevoir de Leipzig le manuscrit de mon concerto et je pus donc le prendre avec moi... Je me demandais s'il [Liszt] jouerait au pied levé mon concerto. Je considérais que c'était une impossibilité. Liszt en jugea autrement. Quand il me demanda : « Aimeriez-vous me le jouer ? » je m'empressai de lui répondre que je ne le pouvais pas, car je ne l'avais jamais étudié. Liszt prit alors le manuscrit, se dirigea vers le piano et dit, avec son sourire caractéristique : « Dans ce cas, je vais vous montrer que, moi non plus, je ne sais pas le jouer. » Sur ces mots il commença à jouer...

Dans les toutes dernières mesures, où la première note du thème, sol dièse, est changée en sol naturel à l'orchestre... il s'arrêta brusquement, se dressa de toute sa taille, quitta le piano et, à pas de géant, un bras levé au-dessus de la tête, arpenta toute la longueur de l'immense salle du monastère en hurlant littéralement le thème. En arrivant au sol ci-dessus mentionné, il étendit le bras de la manière impérieuse d'un César et cria : « sol, sol, pas sol dièse ! Terrifiant ! C'est aussi authentique qu'un punch suédois ! »

Lorsqu'il l'eut achevé, il me tendit le cahier et me dit avec une conviction profonde : « Continuez exactement comme vous avez commencé; je vous l'affirme, vous en avez les capacités et ne vous laissez pas décourager ! ». »

Edvard Grieg PLAYLIST (reference recordings) : https://www.youtube.com/playlist?list=PL3UZpQL9LIxPLjRX-7KRf5aFdsLFR2me4

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