*17 FRANZ BECKENBAUER, LE KAISER - CONTES DE FOOT

Épisode 17 - Contes de Foot

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FRANZ BECKENBAUER

L’Empereur restera l’Empereur à jamais, le jeune adolescent qui séduisait l’Europe entière à Wembley est devenu en dix ans le plus grand, le plus reconnu et le plus titré des joueurs allemands, le premier et toujours le seul défenseur à avoir remporté deux fois le Ballon d’Or.

Mais Beckenbauer était-il vraiment un défenseur, lui qui symbolisait à merveille la mutation du football allemand et celle du poste de libéro, de demi-centre, une tour de contrôle à la vision périphérique qui dissuade les attaquants, dicte le tempo, distille les caviars par dizaine tout en profitant d’un toucher de balle tout simplement unique et d’un volume de jeu extraordinaire. Contrairement à Johan, Franz n’avait pas de numéro fétiche, mais contrairement à Cruyff, Beckenbauer a tout gagné, tout remporté, en Allemagne, en Europe, aux Etats-Unis, dans le monde, en sélection et en club, collectivement et individuellement.

Le meilleur joueur de l’histoire du football germanique est une étoile mondiale, moins légendaire que Pelé, moins populaire que Cruyff, moins iconique que Maradona certes, mais pas moins fantastique, tant par son apport tactique dans le jeu que par son palmarès sensationnel pour un footballeur à vocation défensive. Ce visage plein d’innocence, de courage et de leadership, c’est le visage d’un hommes 840 matchs disputés en carrière, plus de 100 buts inscrits, dont certains sont des petites merveilles, et pas moins de 120 passes décisives à travers ses dix-neuf saisons en tant que joueur professionnel.

Parler de Franz Beckenbauer, c’est parler d’un gamin de Munich qui a tout réussi ou presque, devenu en quelques années la star des débuts du grand Bayern et le capitaine et entraîneur emblématique de la RFA qui a vaincu le monde en 1974 et en 1990. Vous l’aurez peut-être remarqué, il manque un mot dans ce Contes de Foot, car en effet, du jeune ailier munichois au libéro suprême de la grande Allemagne de l’Ouest s’est construit un mythe mais surtout un surnom intemporel.

Franz Beckenbauer était bien l’Empereur, ou plutôt Der Kaiser.

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