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Le mystère Sophie Toscan du Plantier

Sophie Toscan du Plantier, l'épouse du célèbre producteur, a été retrouvée morte au matin du 23 décembre 1996 en contrebas de sa maison isolée de Schull, un village de la côte sud-ouest de l’Irlande, où elle était venue passer quelques jours avant Noël. La jeune femme de 39 ans avait été frappée à la tête à coups de parpaing.Vingt-deux ans après la Cour de cassation a validé en mai 2018 le renvoi aux assises de son meurtrier présumé, le Britannique Ian Bailey, entérinant donc la tenue d’un procès criminel à Paris. Parions que celui-ci se tiendra à nouveau en l’absence de l’accusé : jusqu’ici, la justice irlandaise a toujours refusé d’exécuter les deux mandats d’arrêt délivrés par les autorités françaises à l’encontre de M. Bailey en 2010 et 2016, invoquant l’absence de réciprocité entre les deux pays en matière d’extradition.
Suite à la diffusion télévisé de ce documentaire, j'ai publié "Coupables ? Non Coupables" dans la série "Enquêtes" aux Editions de l'Archipel. En revenant par écrit sur cette affaire, et en ré-enquêtant, un autre aspect des choses m'est apparu:
"Un cinéaste français, maintenant, Guy Girard, a fait une déclaration étonnante auprès de la Garda, puis de la police française... . Lui qui a travaillé avec Sophie pour Arte la décrit comme la productrice idéale dont rêvait tout réalisateur "arty"… Sophie se passionnait pour le mouvement des "Actionnistes viennois" dont les performances trasho-sanguinolente marquèrent les esprits, et choquèrent le bourgeois, dans les années 60, il en vint un jour à parler avec Sophie de la représentation de la violence au cinéma ou dans les livres. Et là, Sophie lui confia que cet forme d'art brut où l'artiste utilise son propre corps de façon ultra-vioente pour créer son oeuvre, lui faisait penser au travail de… Ian Bailey: " Un auteur que tu ne connais pas, il habite près de chez moi, en Irlande. Il explore ce thème de la violence dans son oeuvre…"
Alors, comment savoir ? Quel lien possibles établir entre eux ? Qu'est ce qui aurait pu les faire se connaître, se rapprocher bien avant le crime ? L'écriture ? Bailey s'y essayait. Lui, outre ses articles, ce sont des "poèmes", et un journal intime -saisi par la police,- où il décrit par le menu son "amour vache" pour Jules(sa compagne), et toutes les formes de violence qu'il lui fait subir:
"Un acte de folie à cause du whisky, un acte de terrible violence qui vous submerge et vous fait sentir la mort de près (…) Je sais qu'il y a quelque chose de gravement mauvais en moi (…) Bien que des sentiments plein de remords et de dégoût m'envahissent, j'ai peur de moi-même, une peur lâche qui a rendue ta vie douloureuse et détruit mon propre destin, mon avenir au point que peux voir qu'en te détruisant, je me suis détruit moi-même…et le temps dira que je suis damné en enfer (…) Je me sens très mal en revoyant cette nuit dramatique ou j'ai effectivement essayé de la tuer. A présent, deux nuits après, elle est gravement blessée avec des marques de violence sur son visage, ses lèvres et son corps. Comment ai-je pu infliger de telles blessures à quelqu'un que j'aime et à qui je dois tant, je ne peux l'expliquer clairement."
Franchement, on pourrait penser que Bailey ne parle pas "que" de Jules.
Et puis, difficile de ne pas y penser, il y a la violence. Qui, nous dit Girard, fascine Sophie, en tout cas artistiquement parlant. Bailey, lui, est violent, et pas que dans ses textes, c'est avéré. Et imprévisible, surtout s'il a bu. Sophie aimait-elle pimenter ses relations d'actes à la limite de la brutalité, de la surprise, de la contrainte ?
Voilà une question qui est très, très personnelle. D'autant qu'il n'y a aucune trace d'une telle hypothèse dans le dossier. Ses ordinateurs personnels auraient peut-être pu nous en dire un peu plus, mais ils ont disparus, ainsi que ses agendas des années 95 et 96, sans qu'on ait su si la Garda les avait emportés, ou si Daniel Toscan du Plantier avait préféré les garder.
Dès lors, je me pose la question: ont-ils eu des relations autres qu'amicales ? Le dragueur impénitent, assez bel homme il faut en convenir - dans le genre brutal du costaud médiéval, certes- le "poète" de pub à la descente facile aurait-t-il "amusé" un temps, ne serait-ce qu'une fois, la jeune femme, par ses déclamations néo-druidiques, par son physique d'ogre ?
Dans ce cas, si l'on parvenait à en établir la preuve, le scénario de la nuit du crime serait évidemment limpide: Bailey la rejoint cette nuit-là chez elle, il n'avait pas prévenu, pour le tenir à distance ils boivent un verre, mais il se fait pressant, elle l'éconduit, il perd la tête. Et la tue.
A mon sens, seule Jules, cette compagne dont il est maintenant séparé, détient la clé de l'énigme. Interrogé en février 97, elle affirma avec force à la Garda que "ni Bailey ni elle ne connaissaient Sophie". Et dans son esprit, ajoutait-elle, c'était là la preuve qu'il ne pouvait l'avoir tué.
Ce qui veut dire que si Bailey la connaissait..."

Видео Le mystère Sophie Toscan du Plantier канала Karl Zéro Absolu
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30 декабря 2018 г. 16:00:03
00:50:13
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