Nadia Boulanger, de "Herr Professor" à Mademoiselle
Leonard Bernstein, Quincy Jones, Aaron Copland, Philip Glass, Pierre Henry, Astor Piazzolla... et plus de 1 000 autres élèves. Plus qu'une institution, l'enseignement de Nadia Boulanger semble avoir donné naissance aux principaux courants musicaux du XXe siècle.
Nadia Boulanger reste la grande pédagogue du XXe siècle, ainsi qu'en témoignent certains de ses prestigieux élèves.
Une prédisposition familiale à la musique
Née en 1887, elle est issue d'une lignée de musiciens. Son père a obtenu le prix de Rome, sa mère est cantatrice et sa soeur, Lili Boulanger, connaît une carrière fulgurante en tant que compositrice. Apres sa mort prématurée à l'âge de 24 ans, Nadia Boulanger défendra et fera rayonner l'oeuvre de sa sœur toute sa vie durant.
A l'origine organiste et pianiste, Nadia Boulanger étudie la composition mais décide d'arrêter à la disparition de sa soeur, jugeant son travail insuffisant.
Si elle est une talentueuse chef d'orchestre, c'est finalement dans l'enseignement qu'elle va s'investir.
Le salon Nadia Boulanger
Elle développe son cours, réunissant plus de 50 élèves, organisant des débats autour de problèmes musicaux, nous raconte Igor Markevitch.
La renommée du cours est telle que Marie-Blanche de Polignac invite Nadia Boulanger à tenir salon chez elle. Ce salon devient un "haut-lieu" où se retrouve Igor Markevitch, Paul Valéry, Louise de Vilmorin, Léonard Bernstein... Nadia Boulanger devient alors "un sorte de mythe, une légende" (Igor Markevitch).
Herr professor
Tous ses élèves s'accordent sur sa capacité à leur révéler les oeuvres qu'elles leur fait étudier.
Sa capacité d'analyse, sa mémoire auditive, son regard critique et sa rigueur suscitent l'adhésion de tous. Elle prône une maitrise technique "draconienne" et son enseignement est parfois qualifié de sévère. Si elle inculque avec talent la rigueur et le regard critique, certains se rappellent de la dureté associée a cet apprentissage.
Élève un jour, élève toujours
Adulée puis décriée par les courants musicaux modernistes, l'influence de Nadia Boulanger reste toujours manifeste.
Il est assez fascinant de constater que certains de ses élèves ou proches, même à un âge très avancé, se considèrent toujours comme les élèves de Mademoiselle.
Quant à Nadia Boulanger, elle se revele très humble :
"Je ne crois pas que la qualité dépende du professeur, je crois que la classe dépend en grande partie de la qualité des élèves"
Pour elle, talent est du côté de l'élève et ce dernier qui permet au professeur de s'améliorer.
Pour plus de contenu France Musique rendez-vous sur le site https://www.francemusique.fr/
Cliquez ici pour vous abonner : http://bit.ly/2oeEr3e
Suivez nous sur :
► Facebook - https://bit.ly/2nWRmVu
► Twitter - http://bit.ly/2okZSfP
► Instagram - http://bit.ly/2nDA547
Видео Nadia Boulanger, de "Herr Professor" à Mademoiselle канала France Musique
Nadia Boulanger reste la grande pédagogue du XXe siècle, ainsi qu'en témoignent certains de ses prestigieux élèves.
Une prédisposition familiale à la musique
Née en 1887, elle est issue d'une lignée de musiciens. Son père a obtenu le prix de Rome, sa mère est cantatrice et sa soeur, Lili Boulanger, connaît une carrière fulgurante en tant que compositrice. Apres sa mort prématurée à l'âge de 24 ans, Nadia Boulanger défendra et fera rayonner l'oeuvre de sa sœur toute sa vie durant.
A l'origine organiste et pianiste, Nadia Boulanger étudie la composition mais décide d'arrêter à la disparition de sa soeur, jugeant son travail insuffisant.
Si elle est une talentueuse chef d'orchestre, c'est finalement dans l'enseignement qu'elle va s'investir.
Le salon Nadia Boulanger
Elle développe son cours, réunissant plus de 50 élèves, organisant des débats autour de problèmes musicaux, nous raconte Igor Markevitch.
La renommée du cours est telle que Marie-Blanche de Polignac invite Nadia Boulanger à tenir salon chez elle. Ce salon devient un "haut-lieu" où se retrouve Igor Markevitch, Paul Valéry, Louise de Vilmorin, Léonard Bernstein... Nadia Boulanger devient alors "un sorte de mythe, une légende" (Igor Markevitch).
Herr professor
Tous ses élèves s'accordent sur sa capacité à leur révéler les oeuvres qu'elles leur fait étudier.
Sa capacité d'analyse, sa mémoire auditive, son regard critique et sa rigueur suscitent l'adhésion de tous. Elle prône une maitrise technique "draconienne" et son enseignement est parfois qualifié de sévère. Si elle inculque avec talent la rigueur et le regard critique, certains se rappellent de la dureté associée a cet apprentissage.
Élève un jour, élève toujours
Adulée puis décriée par les courants musicaux modernistes, l'influence de Nadia Boulanger reste toujours manifeste.
Il est assez fascinant de constater que certains de ses élèves ou proches, même à un âge très avancé, se considèrent toujours comme les élèves de Mademoiselle.
Quant à Nadia Boulanger, elle se revele très humble :
"Je ne crois pas que la qualité dépende du professeur, je crois que la classe dépend en grande partie de la qualité des élèves"
Pour elle, talent est du côté de l'élève et ce dernier qui permet au professeur de s'améliorer.
Pour plus de contenu France Musique rendez-vous sur le site https://www.francemusique.fr/
Cliquez ici pour vous abonner : http://bit.ly/2oeEr3e
Suivez nous sur :
► Facebook - https://bit.ly/2nWRmVu
► Twitter - http://bit.ly/2okZSfP
► Instagram - http://bit.ly/2nDA547
Видео Nadia Boulanger, de "Herr Professor" à Mademoiselle канала France Musique
Показать
Комментарии отсутствуют
Информация о видео
Другие видео канала
![Musique & cinéma : une histoire en quelques secondes - Tendez l'oreille ! Par Christophe Dilys](https://i.ytimg.com/vi/SJGfDRU7BnA/default.jpg)
![Black Indians, la Nouvelle-Orléans en musique - Culture Prime](https://i.ytimg.com/vi/U8fp5oLfcl4/default.jpg)
![Jacques Debronckart ou les malchances du mal-aimé - Les Grands Macabres, par Bertrand Dicale](https://i.ytimg.com/vi/Hnqe3kikOgs/default.jpg)
![Le visage classique de Juliette Gréco - MAXXI Classique](https://i.ytimg.com/vi/OhJlUckRdms/default.jpg)
![Sonny Rollins en 1981](https://i.ytimg.com/vi/3lIwjv7WD3c/default.jpg)
![André Caplet, le désespoir et l’espérance - Les Grands Macabres, par Bertrand Dicale](https://i.ytimg.com/vi/zokjBctbpTE/default.jpg)
![Les accessoires de percussion, c'est quoi ? Avec Benoît Gaudelette - Culture Prime](https://i.ytimg.com/vi/EvXflfh1qO0/default.jpg)
![Viva l'Orchestra : tuto Cor 5 (débutant)](https://i.ytimg.com/vi/uYgi8ziBDug/default.jpg)
![Gene Kelly, un danseur au cinéma - Culture prime](https://i.ytimg.com/vi/V5Gt31Oxsqc/default.jpg)
![Whitney Houston et les infortunes de la vertu - Les Grands Macabres, par Bertrand Dicale](https://i.ytimg.com/vi/aaT0feOp-ro/default.jpg)
![Charley Patton, au commencement du blues du Delta - Les Grands Macabres, par Bertrand Dicale](https://i.ytimg.com/vi/XHxJTsY0frU/default.jpg)
![Les choristes](https://i.ytimg.com/vi/_5q10ps34dg/default.jpg)
![L'histoire de "Benvenuto Cellini" de Berlioz - Quel scandale ! - Culture prime](https://i.ytimg.com/vi/Och43OLmlYE/default.jpg)
![Il Gardellino de Vivaldi - La Tribune des Critiques de Disques](https://i.ytimg.com/vi/Xb1vriKjF-Q/default.jpg)
![Lars Vogt, l'aide apportée par la musique dans le combat contre la maladie](https://i.ytimg.com/vi/HIbMnzYqV4I/default.jpg)
![La Suite pour orchestre n°3 de Bach - La Tribune des Critiques de Disques](https://i.ytimg.com/vi/Z7qsOX_9zSg/default.jpg)
![Mimi & Brünnhilde - La Tribune des Critiques de Disques](https://i.ytimg.com/vi/ZAQklHEZzhI/default.jpg)
![Maurice Chevalier, de la pop et de la gouaille - Culture prime](https://i.ytimg.com/vi/UfVSnLNmh4k/default.jpg)
![Le pianiste Randy Weston octobre 1978](https://i.ytimg.com/vi/6gA2CJgWlqs/default.jpg)
![Pedro Infante, tombé du ciel - Les Grands Macabres, par Bertrand Dicale](https://i.ytimg.com/vi/TOgea8a3no4/default.jpg)
![Daniel Barenboim, musicien messager de la paix - Culture Prime](https://i.ytimg.com/vi/Qe2Yi8NTDpk/default.jpg)