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Les Percussions de Kouroussa

La percussion Africaine est pratiquée bien au-delà de ses frontières géographiques, avec toujours beaucoup de plaisir, d’entrain.
Elle fascine autant qu'elle attire, et une fois pris dans ses mailles, il est difficile d'en sortir...
Pourquoi ?
La percussion Africaine représente le rythme.
Et toute la vie, qu'elle soit végétale, animale ou minérale est basée sur un rythme de la naissance jusqu'à la mort : respiration, marche, saisons, météo, floraison, sommeil, battements cardiaques... tout va et vient, et toutes ces activités sont complémentaires. C'est la polyrythmie de la vie, la chaîne du vivant.
Quoi de plus normal alors que de se sentir envoûté par ce qui régit la base de toute activité : le rythme ?

En Afrique, particulièrement au village en brousse loin de tout système de vie sociale développée, la percussion Africaine traditionnelle est encore pratiquée dans sa forme la plus originelle, car c'est ici et nulle part ailleurs qu'elle est née il y a très longtemps.
Et malheureusement, loin de ses racines, elle perd souvent de ses origines au profit de son aspect ludique si agréable.

Dans la culture Africaine, particulièrement riche et diversifiée, existe la percussion qui, a l'origine, n'est pas une activité récréative.
La percussion traditionnelle est destinée à rassembler et encourager les gens dans l'exécution des activités de la vie en brousse : travail au champ, naissance, mariage, circoncision, pêche, chasse...
Elle sert aussi à éloigner les mauvais esprits, à réconcilier, à apaiser les tensions sociales et communier avec ce qui ne se voit pas sur Terre.
Elle accompagne des chants, des danses, des masques sacrés.

La percussion est un langage.

Chaque frappe émet un son qui équivaut à une syllabe. C'est ainsi que les joueurs traditionnels savent parler avec leurs instruments et communiquer en brousse à des lieux parfois très distants.
Ce langage ne doit pas se perdre, sinon c'est l'âme de la percussion Africaine traditionnelle qui disparaîtra.
C'est pourquoi chaque batteur doit jouer avec un maximum de plaisir, mais sans jamais oublier ce qu'il fait.
Taper sur un djembé, c'est emprunter un langage, c'est transmettre une culture.

Dans un groupe de percussion, chaque joueur a son langage de base qui établit la discussion, et doit pour qu'elle soit cohérente respecter sa place.
Il y a les 3 lignes mélodiques fixes que sont : le kensédéni (Abass), le djembé basse (Abdoulaye) et le 1er accompagnement (Jean-Seb).
Viennent ensuite le sangban (Mory) et le dundun (Facely), qui parlent entre eux, et enfin les 1er et 2ème solistes (Mamady et Fadaman), qui parlent aussi entre eux mais également avec le duo sangban/dundun.

Voici une présentation sans chant, sans artifices, des bases du langage d'un accompagnement du travail au champ : le Kassa.
Précisément, voici Kassa Oura Bla :
La veille du jour du Kassa (le jour où les villageois vont travailler un champ), les joueurs se rendent chez le propriétaire du champ et vont lui jouer plusieurs rythmes afin de confirmer le Kassa du lendemain.
Sans cette confirmation, sans ce Kassa Oura Bla, pas de Kassa.
Au cours de ce Kassa Oura Bla, on reconnaîtra « Kassa G'bè », le rythme de base, précurseur, puis « Ikan Koro Kassa Kinita », réservé au moment où le propriétaire du champ emmène le repas pris en commun et où chacun doit manger en respectant sa place et ne pas prendre le riz d'un autre ; et enfin « Banton Fadiman », réservé aux 4 Konkobas, hommes forts, qui partent au champ le matin avant tout le monde et avant le lever du soleil avec des gris gris qui, placés selon un rituel ancestral, ont pour rôle d'éloigner la pluie ainsi que les mauvais esprits tout au cours du Kassa.

Soyez les bienvenus !!!

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2 июня 2018 г. 2:20:36
00:08:55
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