Discover "Deir Al Mokhalles", Joun, South Lebanon: Tour with Father Saroufim in the Convent of 1711

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اكتشفوا دير المخالص ، جون ، جنوب لبنان: جولة مع الأب صروفيم في دير 1711
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A few kilometers past the village of Joun is a Greek Catholic monastery known as Deir el-Moukhalles (Monastery of the Holy Savior) which overlooks fragrant orchards and wooded hills. Founded in 1711, it stands on an even older site. The monastery possesses a beautiful old church and a collection of icons, manuscripts, and religious objects.
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https://goo.gl/maps/DBP7XevTqP93pKxY7
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CONVENT OF AIR EL-MOUKHALLES OR SAINT-SAUVEUR
At the exit of Prat, after the dam, you will see the convent in the distance. Follow a 3 km road that passes through vineyards of olive and pine trees. This beautiful Greek Catholic convent is surrounded by greenery and is a pleasant stop. It was founded in 1711 on the scene of a miracle, according to legend. By accident, a man was shot in his stomach. A bishop of passage in the region and witness of the scene shouted: " Oh, Savior of the world! " The man on earth met unharmed.
The convent was damaged by an earthquake in 1956 and then abandoned during the war.
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À l’entrée de Saïda, une petite bifurcation à gauche (en venant de Beyrouth) mène vers le village de Joun. En empruntant la route étroite qui serpente à travers la montagne, une belle région, encore sauvage, se révèle aux visiteurs qui traversent des localités endormies, où les maisons reconstruites ne sont pas encore toutes habitées. Un très beau monastère surplombe la vallée. Ses tuiles font une tache rouge entre les forêts de pins parasols couvrant la colline. Il s’agit du célèbre Deir el-Moukhallès, le monastère du Saint-Sauveur. Pour les habitants de la région, ce couvent est à la fois un important monument historique et un lieu de culte centenaire. Il est le symbole de la cohabitation entre les différentes communautés aux siècles passés. Fondé par l’évêque Aphtimos Saifi, il est le berceau de l’Ordre du Saint-Sauveur. Au XVIIe siècle, qui fut marqué par la persécution des chrétiens sous l’Empire ottoman, l’évêque Saifi – qui siégeait à l’époque à Saïda – avait voulu fonder un ordre monastique melkite qui aurait comme objectif de préserver la religion chrétienne, d’aider les croyants et de consolider les liens de l’Église latine avec l’Église d’Antioche. L’Ordre du Saint-Sauveur est né en 1683, et le premier monastère créé fut celui de Joun.

En accord avec les émirs Joumblatt et Chehab, l’évêque Saifi fit inscrire le monastère comme asile pour les moines et les voyageurs de toutes confessions. Selon la croyance populaire, le monastère aurait été édifié sur les fondations d’un temple romain détruit et sur les murs de soutènement d’une forteresse remontant au temps des Croisés. Une histoire tourmentée Depuis sa construction, le monastère de Joun a vécu une histoire tourmentée. Les objets qui s’y trouvaient ont été volés ; il a subi des actes de vandalisme, sans compter les destructions. Mais il a tenu bon. En 1777, il a été mis à sac par les soldats du «wali» (gouverneur) de Akka (Saint-Jean d’Acre), Ahmed Bacha dit «al-Jazzar», durant sa guerre contre l’émir Youssef Chehab. Deux décennies plus tard, les soldats du «wali» Jazzar ont de nouveau détruit le monastère et massacré tous les moines qui s’y trouvaient. Au XIXe siècle, lors des multiples affrontements intercommunautaires, le couvent a connu des vols et des mises à sac à plusieurs reprises. Un grand nombre de manuscrits et de documents racontant l’histoire de l’Ordre du Saint-Sauveur ont ainsi été perdus. Les vieux habitants de la région gardent gravée dans leur mémoire une image particulière du monastère : celle d’un asile pour affamés durant la Première Guerre mondiale. Des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants s’y sont réfugiés, en quête de nourriture. Les portes du monastère sont restées ouvertes pour venir en aide à la population durant ces heures difficiles. Les moines ont ainsi hébergé et nourri les habitants durant toute la crise sans prendre en considération les appartenances confessionnelles. Après la guerre de 1914-1918, le monastère a mis plusieurs années pour rembourser les dettes qu’il avait contractées pour l’achat de blé et de céréales. Une nouvelle crise dans l’histoire mouvementée de ce monastère devait surgir ces dernières années. Du fait des retombées de la guerre libanaise, les moines furent contraints de quitter les lieux en 1985 pour y retourner cinq ans plus tard. Une restauration du bâtiment a eu lieu récemment. Deux étages ont été ajoutés ainsi que les salles réaménagées pour répondre aux besoins des moines.

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