Tchaikovsky - Piano Concerto No.1 + Presentation (Century's record : Sviatoslav Richter / Mravinsky)

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Pyotr Ilyich Tchaikovsky (1840-1893) - Piano Concerto #1 In B Flat Minor, Op. 23
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1. Allegro Non Troppo E Molto Maestoso, Allegro Con Spirito (00:00)
2. Andantino Semplice (20:32)
3. Allegro Con Fuoco (26:53)

Sviatoslav Richter
Leningrad Philharmonic Orchestra
Yevgeny Mravinsky
Recorded in 1958, at Leningrad
New Mastering in 2017 by AB for CMRR
Find CMRR's recordings on Spotify: https://spoti.fi/3016eVr

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Grandiose et d'une brillante force dramatique, le Concerto No.1 pour piano de Tchaïkovski est réputée pour sa somptueuse introduction, mélodie évoquant irrésistiblement la magnificence de la Russie impériale. Pour beaucoup d'amateurs de musique, elle est, avec l'ouverture non moins spectaculaire du Concerto pour piano de Grieg, un symbole de toute la musique romantique. Avec le thème tourbillonnant de l'introduction, Tchaïkovski ouvre la voie à près de trente minutes de musique romantique pour piano, durant lesquelles le pianiste, à grands gestes puissants, joue des mélodies pleines de charme pour faire rendre à l'instrument toute sa beauté.

Tchaïkovski commença la composition de son Concerto PourPiano en si bémol vers la fin de 1874. Il venait alors de passer une année relativement paisible. En janvier, il avait achevé son Quatuor à cordes No.2 et, de juin à septembre, il s'était consacré à son opéra ‘Vakula le forgeron’. Une fois terminé son Concerto pour piano, il entra dans une nouvelle phase créatrice, laquelle donnera le jour aux quatre symphonies Nos. 3 à 6, aux musiques de ballet du ‘Lac des cygnes’, de ‘La Belle au bois dormant’ et de ‘Casse-Noisette’, à l'opéra ‘Eugène Onéguine’, à l'Ouverture 1812, à deux autres concertos pour piano, un concerto pour violon, et maintes autres oeuvres.

A l'époque, Tchaïkovski en fut profondément blessé et s'enfuit littéralement de chez son ami. Ayant compris qu'il s'était montré trop rude, Rubinstein le rejoignit pour tenter de le réconforter. Il lui proposa même de diriger la première représentation publique si le compositeur voulait bien modifier son œuvre. Mais Tchaïkovski ne voulut pas l'entendre de cette oreille, et refusa de changer une seule note. De surcroît, à la place de Rubinstein, il choisit le jeune pianiste Serge Taneiev. Mais en 1875, une fois terminé le travail d'orchestration de l'œuvre, il remplaça Taneiev par Hans von Bülow, fervent admirateur de Tchaïkovski : ainsi le compositeur parviendrait-il plus aisément à obtenir ce qu'il souhaitait. C'est ainsi que von Bülow dirigea la première, le 25 octobre 1875, à Boston.

La première de Boston fut un vif succès et von Bülow fit aussitôt parvenir à Tchaïkovski un télégramme lui annonçant la bonne nouvelle; par la même voie, le compositeur lui retourna ses félicitations. Toutefois, les éloges n'étaient pas unanimes. Ainsi, le grand critique musical de Boston, John Dwight, s'interrogeait : «Comment est-il possible d'aimer une telle musique?» Quoi qu'il en soit, l'oeuvre était d'ores et déjà assurée d'un succès durable.

Nicolas Rubinstein ayant eu l'élégance de reconnaître son erreur, les deux amis ne tardèrent pas à renouer. Aussi ce fut lui qui dirigea la première à Moscou trois ans plus tard, le 22 mars 1878, pour la plus grande joie de Tchaïkovski, qui, lors de la composition de cette œuvre, avait eu en tête sa brillante technique au piano: il ne lui fit pas faux bond. Curieusement, bien qu'ayant refusé catégoriquement devant Rubinstein de modifier la moindre note, il autorisa d'autres pianistes, comme Edouard Dannreuther et Alexandre Siloti, à apporter à sa partition des modifications conséquentes. C'est ainsi que la force du thème de l'ouverture doit beaucoup à Dannreuther.

Sviatoslav Richter et Evgeny Mravinsky donne à leur interprétation une grandeur, une majesté hautaine que l’on ne retrouve nulle part ailleurs. L’osmose entre le soliste et le chef est absolument parfaite. Le jeu de Richter, d’une virtuosité infinie, d’une puissance lapidaire anti-théâtrale, frappe par la précision absolue des attaques, et cette sonorité de bronze pour le moins intimidante. L’accompagnement de Mravinsky, très « grand seigneur » est, lui aussi, d’une totale absence d’attendrissement, et on comprend fort bien ce qu’Haitink veut dire lorsqu’il raconte avoir vu, à Leningrad , Yevgeny Mravinsky se tenir devant son orchestre comme un général prussien..

Tchaikovsky - Piano Concertos Nos.1,2,3 / NEW MASTERING (Cent. rec.: Emil Gilels / Maazel) : https://www.youtube.com/watch?v=hWATWZI8Hl0&list=PL3UZpQL9LIxMf4wYhD_ikxVVtRtYf-Azi&index=3

Pyotr Ilyich Tchaikovsky PLAYLIST (reference recordings)
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