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Robert Bourassa - 22 juin 1990 (Échec de l'Accord du Lac Meech)

Le Premier Ministre du Québec de l'époque, Robert Bourassa (un fédéraliste convaincu), s'adresse à l'Assemblée Nationale du Québec le 22 juin 1990, suite à l'échec de l'accord du Lac Meech, qui visait à ré-intégrer le Québec dans la Constitution Canadienne.

Intégrale du discours:
Alors, vous me permettrez, au début, de souligner pendant quelques secondes l'excellent travail qui a été accompli dans cette première partie de la session, cette année, qui impliquait des lois très importantes pour l'ensemble des Québécois.

Sur le plan politique, toutefois, on doit constater que, à l'ajournement de cette première partie, l'accord du lac Meech n'est pas ratifié. Donc, la résolution du Québec qui a été adoptée il y a trois ans, moins une journée, n'a plus d'existence juridique. Au nom de tous les Québécois, je vais exprimer ma profonde déception. Déception qui s'explique, monsieur le président, par tous les efforts qui ont été faits par différents gouvernements depuis une dizaine d'années. Il y a dix ans, à la suite du référendum du 20 mai 1980, le gouvernement du Québec de ce temps, dirigé par monsieur Lévesque, avait fait plusieurs efforts pour réintégrer le Québec dans la constitution canadienne. Il avait fait preuve, si je réfère à une expression utilisée par le chef de l'opposition cet après-midi, d'une grande flexibilité. Mais avec un résultat, évidemment, décevant puisque le Québec avait été exclu de la constitution canadienne.

En 1985, nous avons proposé au Canada anglais des conditions qui ont été jugées par tous comme étant modérées et raisonables. À trois reprises, nous nous sommes entendus sur l'ensemble de ces conditions, et je veux, à cet égard, remercier tous mes collègues qui ont appuyé le Québec, et je signale encore le travail particulier qui a été fait par le premier ministre de l'Ontario, monsieur Peterson. Le 9 juin dernier, monsieur le président, nous avons une nouvelle fois signé une entente. Tous les premiers ministres se sont engagés à tout mettre en oeuvre pour faire adopter la résolution avant le 23 juin. On doit constater que deux provinces ne l'ont pas fait, et n'ont pas l'intention de le faire. En 1987, il y avait eu une entente, à la suite de trois changements de gouvernement, la signature qui avait été donnée par les provinces n'a pas été respectée; cette fois encore, en 90, deux provinces qui s'étaient engagées à tout faire pour faire adopter la résolution, n'ont pas respecté leur engagement.

Jusqu'à 1985, on disait: What does Quebec want? Nous avons exprimé clairement les demandes du Québec. ...et toute l'équipe du gouvernement, et je veux rendre hommage au ministre responsable, député de Jean-Talon, qui a fait un travail extraordinaire dans la réalisation de ce dossier et avec toute son équipe.

Donc, depuis 1985, la question est: What does Canada want? ...et on attend encore la réponse du Canada à cet égard. Monsieur le président, le Canada anglais doit comprendre de façon très claire que, quoi qu'on dise et quoi qu'on fasse, le Québec est, aujourd'hui et pour toujours, une société distincte, libre et capable d'assumer son destin et son développement. Merci.

Видео Robert Bourassa - 22 juin 1990 (Échec de l'Accord du Lac Meech) канала Chaîne du Québec
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26 сентября 2013 г. 14:08:50
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